Traversée de la matière et entrée dans l'Observatoire spatial


9 - L'ERMITE

         Par TUESDAY LOBSANG RAMPA
         Monaco :Éd. Rocher, 1987, 222 p. et 1991, 256 p.
         Paris : Éd. J'ai Lu, 1989, 250 P.
         Montréal, Éd. de l'Homme, c1971, 222 p.

{L'Ermite, par Rampa: (pages 164 à 179)(Extraits)}[58] Traversée de la matière et entrée dans l'Observatoire spatial.

    « Tandis que j'approchais, je me mis à craindre pour ma sécurité en voyant ce barrage translucide s'étaler devant moi. J'eus peur de le fracasser et de me faire lacérer; toutefois, avant que la panique ne me saisisse, je me souvins que j'appartenais dorénavant au monde de ces esprits pour lesquels les murs les plus épais n'étaient pas plus difficiles à traverser que des ombres. Lentement, je me mis à sombrer dans cette substance semblable à du verre et parvins à la surface d'un monde que la Voix avait désigné par le mot « satellite ». Pendant quelque temps, je dérivai ça et là, m'efforçant de mettre au clair les pensées contradictoires qui m'assaillaient. Pour moi, qu'on avait qualifié d'« ignorant indigène venant d'un pays sous-développé appartenant à un monde barbare », il s'agissait d'une épreuve particulièrement difficile à surmonter, surtout si l'on tenait à garder sa raison intacte.

    « Lentement, tout comme un nuage dérivant aux flancs d'une montagne, tout comme un rayon de lune caressant silencieusement l'onde d'un lac, je me mis à glisser de côté et dus mettre un terme aux mouvements inutiles auxquels je m'étais précédemment laissé aller. Au cours de ce glissement, je me sentis comme filtré à travers d'étranges murs composés d'une matière que je ne connaissais absolument pas. Malgré le fait que je fusse en esprit, je ressentais tout de même une certaine opposition à mon passage, je ressentais un chatouillement dans tout mon être et, pendant un certain temps, la sensation de me trouver enlisé dans quelque fondrière particulièrement bourbeuse. Je parvins à m'extirper de cette substance paralysante grâce à un curieux mouvement de torsion qui sembla déchiqueter chaque fibre de mon être. Pendant tout ceci, j'eus la nette impression que la Voix disait: « Il est passé! Pendant un instant, j'ai pensé qu'il n'y parviendrait jamais. »

    « Maintenant, j'avais traversé le mur et je me trouvais dans une immense enceinte recouverte, d'une ampleur trop considérable pour qu'on en diminue l'importance en la qualifiant de chambre. On pouvait y voir des machines et des appareils particulièrement fantastiques. Des installations intégralement au-delà de mon entendement. Et pourtant les choses les plus bizarres étaient de loin les habitants de cette enceinte. Des humanoïdes extrêment petits s'affairaient et se servaient de ce que je devinais confusément être des instruments, tandis que des géants déplaçaient de lourds fardeaux d'un endroit à l'autre et faisaient tout le travail manuel pour ceux qui étaient trop malingres. « Ici, déclara la Voix dans mon cerveau, nous appliquons un système extrêmenent compliqué. Les petites personnes font tous les ajustements de nature délicate, tandis que celles de grande taille s'occupent à des tâches plus en rapport avec leur force et leur stature. Maintenant, avance. » Cette force irrésistible me propulsa une fois de plus jusqu'à ce que je heurte puis traverse avec succès une autre barrière qui s'opposait à ma progression. Cet obstacle était encore plus difficile à pénétrer puis à franchir que le précédent.

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